À l’heure où les frontières entre sphères numériques et artistiques s’estompent, Styleto, de son vrai nom Laure Gonnet, incarne cette nouvelle génération d’artistes hybrides. Connue initialement pour ses vidéos lifestyle sur YouTube, elle s’impose aujourd’hui comme une figure montante de la scène pop française. Son parcours, marqué par une transition audacieuse vers la musique, témoigne d’une authenticité et d’une détermination remarquables.
Des débuts numériques à l’éveil musical
Née à Lyon en 1998, Laure Gonnet lance sa chaîne YouTube « Style Tonic » en 2013. Très vite, elle séduit un large public avec ses contenus variés, son ton direct et sa personnalité attachante. Mais derrière cette façade numérique se cache une passion intime : la musique.
En 2021, elle publie une reprise de la chanson « Gaffe aux autres » de Ben Mazué. L’artiste original salue son interprétation, un moment décisif qui la conforte dans l’idée d’explorer sérieusement sa fibre musicale.
Un an plus tard, elle présente « Carrousel », un EP de reprises subtilement réarrangées. Dalida, Yseult, Angèle, Orelsan : Styleto s’approprie ces titres avec une sincérité désarmante, laissant entrevoir son potentiel en tant qu’interprète. Cette première étape est aussi une déclaration d’intention. L’univers musical de Styleto chanteuse se construit peu à peu, loin des paillettes artificielles, avec l’envie de raconter des choses vraies, des émotions à fleur de peau.
Une voix singulière au service de l’émotion
Elle franchit une nouvelle étape en publiant ses premiers titres originaux. « Se casser », « Trop bonnes » ou encore « Dans la moyenne » révèlent une plume personnelle, tendre et piquante à la fois. Elle y évoque le quotidien, les doutes, les injonctions sociales, le tout porté par une voix singulière et une production pop maîtrisée.
En 2024, elle se distingue avec le single « Faut que tu m’aimes », ballade douce-amère sur l’acceptation de soi. Ce morceau marque un tournant : Styleto ne chante plus les autres, elle chante sa propre histoire.
Le 7 mars 2025, elle sort son premier album, « Fille lacrymale ». Composé de titres originaux, l’album s’impose par sa sensibilité et son honnêteté. On y retrouve des influences de la chanson française, de la pop contemporaine et même de la variété à l’ancienne, mais toujours filtrées par un regard actuel. Parmi les titres les plus marquants, « Ok très bien », en duo avec Louane, apporte une belle synergie de voix et d’émotions. Chaque chanson semble tirée d’un journal intime, avec ce ton juste qui parle à toute une génération.
Une artiste scénique et visuelle
Styleto ne séduit pas uniquement en studio. En concert, elle captive. Après des dates remarquées à La Cigale et à l’Olympia en 2024, elle entame en 2025 une tournée à travers la France, avec un Zénith de Paris programmé le 5 décembre.
Son aisance scénique, probablement héritée de ses années face caméra, se conjugue à une vraie présence vocale. Chaque performance devient un moment sincère, à mi-chemin entre confession et communion. L’univers visuel de Styleto, coloré, un brin rétro, renforce cette impression d’authenticité et de cohérence artistique.
Une voix qui résonne avec son époque
Ce qui distingue Styleto chanteuse dans le paysage musical actuel, c’est sa capacité à créer des ponts. Entre les plateformes numériques et les scènes de concert. Entre une sensibilité à fleur de peau et un humour bien à elle. Entre la spontanéité d’internet et les exigences de la chanson.
Son parcours inspire, en particulier une génération qui doute, qui cherche sa voie. Elle-même disait dans une interview que depuis petite, elle écrivait dans ses journaux intimes qu’elle voulait « devenir une grande chanteuse ». Aujourd’hui, ce rêve semble plus vivant que jamais.
Conclusion
Styleto chanteuse s’impose aujourd’hui comme une artiste complète, sincère et en phase avec les attentes d’un public en quête de sens. Sa voix, ses textes et sa manière d’être tracent un chemin singulier dans le paysage musical français. De YouTube aux plus grandes salles, elle avance avec détermination, sans renier ce qu’elle est. Et si ce n’était que le début ?
0 commentaires